Horore Bebga : Une "Techwoman" aux grandes ambitions

  • 232
Taille :
Imprimer

Promotrice du festival « femme numérique », son objectif est de réduire la fracture numérique du genre au Cameroun et encourager les femmes à participer au développement numérique.

Secteur du numérique au Cameroun, c'est le pari d'Horore Bebga, directrice générale de Likalo 2.0. Laquelle est une entreprise de former les femmes et les jeunes filles dans le transformation digitale qui propose la formation dans le numérique au sein des entreprises, le placement de talents dans le domaine du webmarketing, l'intégration et le développement de solutions e-Commerce et web.

Horore Bebga est également la présidente de l'Association African women in tech startup (Africanwits). Au courant de ce mois de mars 2019, son association a réuni plus de 200 femmes dans le cadre de la première édition du festival « femme numérique », organisé du 6 au 8 mars 2019 à Douala, la capitale économique du Cameroun. L'objectif de cet événement était d'initier et d'accompagner les femmes et les jeunes filles à l'utilisation stratégique du numérique, comme créateur de richesse à travers des formations gratuites, des ateliers pratiques animés par un panel d'experts et des conférences-débats. Et, pour une première édition, « c'est une véritable réussite, mon équipe et moi avions travaillé dur pour que cela soit possible », affirme Horore Bebga.

Opportunités d'autonomisation

Titulaire d'un master en gestion de projet informatique, Horore Bebga est passionnée du numérique depuis 2011. Après ses études en informatique à l'IAI Cameroun, elle démarre en 2015 une plateforme de vente en ligne dédiée aux hommes, appelée « we-men. cm », un projet qui prendra fin un an plus tard. L'échec ne faisant pas partie de son dictionnaire, elle décide alors de se lancer de nouveaux challenges. D'où la création d'Africanwits en 2016. Cette une initiative à but non lucratif qui a en son sein un Tech Hub et un incubateur dont le but est de préparer les femmes à faire face aux opportunités d'autonomisation qu'offre la technologie au service de l'entrepreneuriat. Elle accompagne aussi les femmes entrepreneures dans l'utilisation du numérique comme levier de croissance, indépendamment de leur secteur d'activité. L'équipe Africanwits est composée de femmes entrepreneures qui évoluent dans le numérique. Une dizaine au total.

Certes, Horore Bebga n'a pas encore la popularité de la Techwoman Rebecca Enonchong, mais elle marque de grands pas dans le domaine du numérique au Cameroun et en au-delà. En 2018, elle a figuré dans le magazine sud-africain Ceo Global comme faisant partie des femmes les plus influentes du secteur des TIC en Afrique. Elle a aussi fait partie de la liste du réseau AfricaWomen Power Network des 40 femmes qui ont fait la différence et inspiré les communautés en 2018.

Multiples occupations

La même année, elle a bénéficié de l'accompagnement de la Fondation Tony Elumelu avec son projet de création d'un centre de formation dans les STEM (Science- Technology- Engineering – Mathematic) dédié aux écoles primaires. En 2018, Horore Bebga est sélectionnée parmi les 100 lauréates du programme Techwomen. Une initiative du Bureau de l'éducation et des échanges culturels du département d'État des États-Unis à l'intention des nouvelles dirigeantes de la technologie. Elle y a suivi un programme de mentoring de cinq semaines à la Silicon Valley au sein des grandes entreprises comme Twitch, Google, LinkedIn, Mozilla, etc.

Malgré ses multiples occupations, la jeune Techwoman réussit à trouver l'équilibre et prendre soin de sa famille. « Pour celles qui souhaitent concilier vie professionnelle et vie de famille avec le numérique, tout devient possible. on peut y créer une entreprise, on peut poursuivre ses études, on peut se perfectionner sur un nouveau domaine on peut se permettre un nouveau départ dans sa carrière avec les opportunités du numérique », conseille-t-elle.