2024, l'année de toutes les possibilités

Le mois de janvier ouvre habituellement la saison des vœux. À cette occasion, ici ou ailleurs, l'on se congratule des succès enregistrés l'année dernière et l'on se console de ses échecs.


 

 Mais surtout, l'on se souhaite le meilleur pour les douze mois à venir, qu'il s'agisse de la santé, la prospérité, l'amour, le bonheur, la réussite et tous les autres bons présages qui soient. Nous ne dérogerons pas à ce rituel et souhaitons à tous nos lecteurs une bonne et heureuse année 2024.


Cette année s'ouvre cependant sur un certain nombre de difficultés. Au premier de celles-ci, je classe l'inflation. Bien que le gouvernement maintienne que celle-ci reste maitrisée en dessous du seuil sous régional de 3%, certains classements internationaux dont nous faisons échos dans cette édition la fixe au double. Plus encore, la hausse généralisée des prix, y compris sur les biens produits localement, est durement ressentie par les populations. Sucre, lait, huile, grains, céréales, viandes, poissons et tous les autres produits de grande consommation sont de plus en plus chers. À tel point que la guerre en Ukraine et la crise. pétrolière ne parviennent plus à tout justifier.


Les lendemains ne sont pas plus certains. En ces premiers jours du mois de janvier, les automobilistes ont peiné à s'approvisionner en carburant (super), le produit étant rationné. Le gouvernement refuse de parler de crise, ni même de pénurie, mais les longues files d'attente devant les stations services parlent d'elles-mêmes. L'enjeu énergétique sera crucial cette année. Sous pression des bailleurs de fonds internationaux, les autorités semblent sur le point de céder à l'arrêt des subventions à la pompe. Ce qui devrait entraîner, en cascade, une hausse du prix du gaz, carburant, pétrole-lampant?; et ralentir/renchérir les coûts de fabrication locale. Mais il y a bien ce mot qui est devenu familier du quotidien des vaillantes populations camerounaises, la résilience. Malgré les mauvais présages, nous parvenons à tenir debout. La guerre contre Boko Haram et la crise sécuritaire au NoSo étant en passe d'être jugulées, cela ouvre de nouvelles perspectives pour notre économie qui peut, dès lors, se consacrer à la production des richesses et à leur affectation, à l'amélioration des conditions de vie des populations. Les prévisions du gouvernement, contenues dans la loi des Finances, sont ambitieuses. À 6345,1 milliards de FCFA, le budget de l'État est en hausse de 4,4% par rapport à l'année dernière. Le taux de croissance est projeté à 4,2% contre 3,7%. Dans son discours de fin d'année, le président de la République a annoncé le démarrage de trois projets miniers de grande envergure. S'ils sont bien menés, ils feront entrer l'industrie camerounaise dans une autre dimension, avec les retombées que cela suppose. On le voit, tout est donc possible.

Par Irène KALJOP ABENA

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
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