Rachat des actifs de Guinness Cameroun par Castel: le Trésor public engrange 51 milliards de FCFA d’impôts

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Le 23 juin 2023, s’exprimant devant les députés à l’Assemblée nationale, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), a révélé que le Trésor public camerounais a encaissé la somme de 51 milliards de FCFA aux titres des impôts divers, suite au rachat des actifs de Guinness Cameroun par le groupe français Castel.

«Cette opération s’est traduite par un double chèque de 36 milliards de FCFA au titre de l’impôt sur les plus-values et de 15 milliards de FCFA en termes de frais d’enregistrement, soit une recette globale immédiate de 51 milliards de FCFA», a détaillé le ministre du Commerce.

Luc Magloire Mbarga Atangana répondait ainsi à la préoccupation du député Daniel Ngalle Etongo. A l’instar d’autres opérateurs économiques, notamment ceux du secteur brassicole local, cet élu du peuple dénonçait ce qu’il considère comme le non-respect de la règlementation contre les pratiques anticoncurrentielles dans le cadre de cette transaction. Il s’inquiétait également des conséquences sur les consommateurs (hausse des prix) du renforcement de la position dominante (80% des parts du marché) que confère au groupe Castel le rachat de la filiale camerounaise de Diageo. « Nonobstant le renforcement de la position dominante de l’entreprise acquéreuse, l’acquisition de la société Guinness Cameroun SA par la société des Brasseries et glacières internationales SA (BGI, maison- mère du groupe Castel, NDLR) est compatible avec les règles du marché commun au sein de l’Union économique de l’Afrique centrale, sous réserve du respect, par les entreprises parties, des engagements souscrits », a répondu le ministre du Commerce.

«Cette opération d’acquisition (...) ne relevait pas de la compétence nationale de l’Etat du Cameroun, mais du ressort exclusif du Conseil communautaire de la concurrence et de la Commission de la Cemac (...) Il s’agit désormais pour le Cameroun, en parfaite intelligence avec la Commission Cemac, de s’assurer du strict respect des engagements souscrits, s’agissant en particulier des investissements prévus dans les outils de production, l’expansion et l’amélioration du réseau de distribution, la préservation et la création des emplois et la protection du droit des consommateurs. Le ministère du Commerce (y) a veillé, d’autant que la bière fait partie des produits dont les prix sont soumis à la procédure d’homologation préalable », a-t-il ajouté.

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