Depuis sa création en 2016, la société camerounaise Namé Recycling, leader du recyclage des déchets en plastique dans le pays, annonce avoir collecté puis recyclé environ 9 000 tonnes de déchets, dont 250 millions de bouteilles en plastique.
Ces chiffres ont été révélés le 27 juin 2023 à Douala, au cours d’une visite des installations de cette entreprise par le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, Philippe Van Damme.
« Le plastique brut est transformé en flocons et en sangles PET (Polytéréphtalate d’éthylène, NDLR), après avoir été trié, lavé, extrudé et granulé. Les flocons de plastique et les sangles en PET sont vendus sur le marché local et international, pour être utilisés comme matières premières recyclées fermant la boucle des matériaux », explique l’entreprise.
Afin de démontrer l’impact de son activité sur la protection de l’environnement, Namé Recycling révèle que les déchets collectés et recyclés jusqu’ici ont permis d’éviter le rejet de 30,6 millions de kilogrammes de CO2 dans l’atmosphère. Ce qui, apprend-on, équivaut au retrait de la circulation de 3594 véhicules, ou encore au reboisement de 2 174 hectares de forêts. Porte-flambeau d’une industrie du recyclage du plastique encore embryonnaire au Cameroun, Namé Recycling, partenaire des mastodontes de l’agroalimentaire tels que les Boissons du Cameroun et Nestlé ou encore du pétrolier Perenco, cette entreprise ne recycle jusqu’ici que 2% des déchets en plastique du pays. Pourtant, selon les données du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, 600 000 tonnes d’emballages en plastique sont produites chaque année au Cameroun.
Pour rappel, afin de limiter les effets des déchets en plastique sur l'environnement le gouvernement camerounais a interdit, depuis 2012, la production et la commercialisation des emballages en plastique dans le pays. Mais, plus de 10 ans plus tard, ces produits n’ont pas disparu des étals des marchés, en dépit des saisies des cargaisons régulièrement effectuées par les agents publics.
