La filière aquacole se dote d'une interprofession en Côte d'Ivoire

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En Côte d'Ivoire, le poisson est le premier produit alimentaire importé. Pour combler le déficit de production entre l'offre et la demande, les acteurs de la filière misent sur un développement de l'aquaculture.

Différents acteurs opérant dans l'aquaculture se sont regroupés le 17 mai pour mettre sur pied une interprofession dans la filière au cours d'une assemblée générale constitutive qui s'est tenu à Cocody dans la capitale économique Abidjan.

Selon les responsables, l'objectif principal de cette nouvelle organisation est de permettre aux acteurs de l'industrie aquacole de bénéficier du soutien gouvernemental en vue de faire face au déficit important de poissons en Côte d'Ivoire. En effet, la production de poissons dans la nation éburnéenne est évaluée à 110 000 tonnes par an alors que les besoins de consommation s'élèvent à près de 650 000 tonnes. Ce gap est comblé par des importations en provenance principalement du Sénégal, de la Mauritanie et de la Chine.

D'après les données de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), le pays a déboursé plus de 440 milliards de francs CFA (725 millions $) pour ses achats de poissons sur le marché international en 2021.

« L'aquaculture est une alternative viable à la pêche en mer. Elle offre une opportunité de produire des poissons de manière contrôlée et durable, ce qui contribuerait à combler le déficit existant », explique Sekou Daifo, président du comité d'organisation de l'Assemblée générale constitutive de l'interprofession ivoirienne de l'aquaculture.

Pour l'heure, la production aquacole tourne autour de 5 000 tonnes par an avec le tilapia comme principale espèce cultivée. Dans le pays, l'industrie locale prévoit de porter ce stock à 68 000 tonnes d'ici 2031 dans le cadre d'une nouvelle stratégie de près de 30 milliards Fcfa (49,5 millions $).

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