Cette transaction est la première d'une série de trois opérations à l'appui des politiques de développement (DPO) prévues sur la période 2022-2024.
La Banque mondiale a approuvé, le 19 décembre, un financement de 100 millions de dollars, soit 61,7 milliards de FCFA, en faveur du Cameroun, destiné à «soutenir une croissance inclusive et robuste et à renforcer la résilience du pays au changement climatique»>, peut-on lire dans un communiqué publié à cet effet sur le site internet de cette institution de Bretton Woods. << Le soutien apporté dans le cadre de ce DPO [opération à l'appui des politiques de développement] aidera le pays à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour améliorer la gouvernance, la gestion des ressources publiques et l'environnement des affaires, ainsi que le développement du capital humain>>, explique Abdoulaye Seck, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun. Ce financement s'inscrit dans le droit fil des efforts de relance économique du pays, mais aussi des réformes structurelles à moyen terme sur la base desquelles le Cameroun pourra réaliser son ambition d'accéder au statut d'économie à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d'ici 2035.
Il convient de préciser que le Cameroun, dans son document de programmation économique et budgétaire à moyen terme table sur une croissance économique de 4,2% en 2023 et globalement, 4,8% sur la période 2022-2024 de même que le rapport Africa's Pulse de la Banque mondiale projette à 4,6%, la croissance économique du pays à l'horizon 2024.
Des projections largement au-dessus des 3,6% pour la fin d'année en cours. En ce qui concerne le changement climatique inclut dans cette dotation, il convient d'indiquer que dans un de ses récents rapports, la BM renseigne que le pays de Paul Biya a besoin de 58 milliards de dollars, soit environ 38 milliards de FCFA pour atténuer les effets du changement climatique. Abdoulaye Seck précise que ce financement axé sur l'assainissement budgétaire et la croissance inclusive constitue la première d'une série de trois opérations à l'appui des politiques de développement prévues sur la période 2022-2024. La Banque mondiale indique qu'elle s'attachera à soutenir la politique de décentralisation du pays, améliorer la gouvernance des entreprises d'État, accroître la mobilisation des recettes, et renforcer le capital humain ainsi que l'autonomie économique des femmes. Aussi, elle aidera à favoriser un accès équitable à l'éducation dans l'ensemble du pays, améliorer celui des femmes à l'éducation et au marché du travail, renforcer le système de protection sociale, assurer la préservation du patrimoine routier et renforcer la gestion des ressources en eau.
A date, le groupe de la Banque mondiale revendique un portefeuille qui comprend actuellement 20 projets nationaux au Cameroun. Elle affirme que cet engagement net d'environ 3,2 milliards de dollars (1978,7 milliards de FCFA) est complété par un vaste programme de services d'analyse. « Ce soutien contribue à la croissance inclusive et durable du pays en mettant l'accent sur les réformes économiques, l'agriculture, les transports, l'amélioration du secteur public et de la gouvernance, la protection sociale, l'économie numérique et l'éducation », déclare-t-elle.
