L’Assemblée nationale lors des questions orales aux membres du gouvernement ce 30 juin, le député Moustapha Saya Kaigama a interpellé le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) sur les mesures incitatives pour assurer l’implantation d’unités locales de production d’engrais et de produits phytosanitaires au Cameroun.
Ceci alors que le Cameroun subit les conséquences de la guerre Russie-Ukraine, deux grands producteurs de ces produits. La réponse de Fuh Calistus Gentry (photo) a été l’occasion de révéler que trois grands projets sont en cours de maturation. Et selon le ministre, deux d’entre eux devraient engloutir près 1750 milliards de FCFA d’investissements.
Le premier projet consiste en la construction d’unités de production d’engrais chimiques et organiques respectivement à Limbe et à Yaoundé. Il est porté par l’entreprise Vision Global et son partenaire américain et nécessite « un investissement d’environ 500 milliards de FCFA pour la production de 230 000 tonnes d’ammoniac et 400 000 tonnes d’urée par an », indiqué le Minmidt par intérim. Le membre du gouvernement ajoute que les études de faisabilité et les négociations sont en cours en vue de la signature d’un MoU. Les usines seront implantées sur deux sites de production : la production d’engrais à partir du gaz naturel sur le site d’Etinde dans la région du sud-Ouest et production d’engrais organique à partir de déchets organiques sur un site octroyé par la Communauté urbaine de Yaoundé à Ongot, dans l’arrondissement de Yaoundé 7.
Pour ce qui est du second, il s’agit du projet porté par Ferrostaal. A la peine depuis 10 ans, il vise la production d’engrais chimique et devrait nécessiter un investissement de 1 250 milliards FCFA. Ceci pour la production de 600000 tonnes d’ammoniaque et 700 000 tonnes d’urée par an destinée au marché local et à l’exportation. L’infrastructure devrait être approvisionnée en gaz pour 70 millions de pieds cubes standard par jour. Sur le plan social, le projet devrait créer plus de 500 emplois directs et indirects.
Le troisième projet est porté Gaz du Cameroun. Le ministre Fuh Calistus Gentry n’a pas donné de détail sur ce projet. Tout juste a-t-il indiqué que le projet sera implanté à Douala, les études de faisabilité vont débuter en 2024 et seront financées par le budget de l’Etat.
